Le riz sous la controverse

Le riz sous la controverse

En Camargue, la riziculture offre une carte postale entre terre et eau. C’est aussi 90% de l’agriculture locale, une activité importante pour l’économie camarguaise. Oui, mais pas que.

 

Depuis quelques semaines, le riz est au cœur d’une controverse. La riziculture serait responsable d’une forte pollution en Camargue, perturbant ainsi un équilibre écologique et menaçant la présence du flamant rose si aucune mesure n’est prise.

 

En effet, les eaux du Fangassier, seul lieu de reproduction des flamants en France, sont terriblement polluées. Le Fangassier est alimenté par le canal du Versadou où des « molécules d’herbicides interdits, des taux de pesticides excessif et parfois 10 fois supérieurs à ce qui est autorisé » ont été mesurés, dénonçait le journal La Provence suite à une étude révélée cet automne. Ce canal serait encore plus pollué que le Rhône : « Le Rhône à côté se serait de l’eau de source ». C’est dire !

 

Mais des solutions existent : des canards transformés en jardiniers, plutôt incongru, mais ça fonctionne à St Gilles ! Bernard Poujol, riziculteur bio, a expérimenté cette méthode dans son exploitation : « Par leur alimentation les canards détruisent la concurrence et permettent à la rizière de se développer en toute sérénité ». Ainsi, les canards font la chasse aux mauvaises herbes entre les plans de riz. Cette initiative nous montre qu’une meilleure alliance entre respect de l’environnement et économie locale, sans l’aide des pesticides, est possible !

Article publié dans le guide Tao PACA (éditions Viatao) – Par Delphine Berlioux.

Crédit photo : Marjorie Mercier.



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