Le scandale de la France contaminée
Mercredi 11 février 2009 l’émission « pièces à conviction », sur France 3 diffuse un reportage intitulé « uranium : le scandale de la France contaminée ». Il met en cause la gestion des anciens sites miniers français d’uranium, et nous informe sur l’état sanitaire alarmant dans lequel nous évoluons, sans même le savoir.
Suivi mercredi par plus de 3 millions de téléspectateurs, France 3 s’est félicité d’avoir « ouvert un débat national sur les déchets d’uranium en France ». Avant même que l’émission soit diffusée, Aréva avait saisi le CSA, pour empêcher la diffusion de l’émission. Maintenant, Aréva tente de garder la face en dénonçant un reportage « Calomnieux ». Les français sont sous le choc.
300 millions de tonnes de déchets radioactifs, ont été disséminés à travers la France
Le reportage a pointé du doigt la société d’exploitation des mines d’uranium et la façon scandaleuse et méprisable dont elle s’est « débarrassée » des déchets nucléaires de ces mines. Entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d’uranium, produisant 300 millions de tonnes de déchets radioactifs extrêmement dangereux, ont été disséminés à travers la France, abandonnés sans mesure de protection particulière.
Un état sanitaire alarmant
Abandonnés et enfouis à proximité de zones habitées, dans des sites ouverts et fréquentés par le public; dans des lieux de loisir, des parkings, des stades de foot, ou encore des parcours de santé. Pire encore, selon le reportage, « ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants… Sans aucune mise en garde sur les risques encourus ! »
France 3 s’interroge aussi sur l’état de santé des habitants et notamment des mineurs chargés de l’extraction des roches radioactives : les décès par cancer du poumon sont 40 % plus élevés que dans une population comparable, et ceux par cancer du rein deux fois plus nombreux.
Une meilleure gestion future de ces déchets?
Le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo s’était, au cours de l’émission, engagé à veiller à une meilleure sécurisation dans moins d’un an des déchets de mine d’uranium abandonnés. Nous espérerons que se sera chose faite.
Ces décharges invisibles qui risquent d’être, encore une fois, vite oubliées, mais, gardons à l’esprit que même hors de portée de vue, ces déchets seront bien présents, pour les 4 milliards et demi d’années à venir
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France 3 pièces à conviction : http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/51415247-fr.php